SERIE B, Séverine Chavrier
Série B - Ballard J.G. est une proposition scénique et musicale en cours de création, inspirée de l'œuvre de l'auteur de science-fiction britannique James Graham Ballard. Comment répondre aux convulsions de notre modernité où la vie affective - "le plus grand cadavre de l'époque", selon lui - est en voie d'évacuation ? J.G. Ballard explore autant l'insurrection désespérée de l'adolescence que l'obsession érotique du corps blessé, dans une incessante réflexion sur l'image. Sur scène - manège, foire ou exposition -, un habitacle de voiture devient parloir ambulant où l'on traque les coups de fatigue, les légères dépressurisations et les aveux involontaires, actes gratuits et premiers signes d'une résistance à la tyrannie du temps. Avec : Bénédicte Cerutti, Séverine Chavrier, Laurent Papot, Philippe Tlokinski et la participation de Hugo Cardinali . Scénographie : Vincent Gadras . Lumières : Robin Decaux . Son : Philippe Perrin . Vidéo : Jules Zingg . Avec l'aide de toute l' équipe du 104 .
"Les phares tournants des voitures de police balayaient les rangées de visages attentifs .La lumière presque stroboscopique qui battait le visage de Catherine faisait d’elle une véritable créature de l’air électrique. Son visage d’homme hanté, vissé au volant d’un vieux clou poussiéreux, recevait l’éclat des phares des véhicules arrivant en sens inverse, les lueurs des feux de l’autoroute..." Omniprésente dans "Crash", la lumière y est également mobile : ces 12 mirroirs tournants à différentes vitesses renvoient l' éclat des découpes .
Evoquant à la fois l' automobile et un studio de tournage, le plateau mesure 6m x 6m et est visible sur trois côtés . Un écran au lointain diffuse les images en direct des comédiens au plateau et un deuxième écran mobile permet le jeu avec les ombres .
En répétition au CENTQUATRE.
"Le crash, c'est un son, une mélodie conduisant à une chute"
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